Les traitements d’éducation sont des travaux dits non-commerciaux ou investissements sylvicoles, qui servent à augmenter le taux de survie de la régénération désirée, ainsi qu’améliorer son taux de croissance. Le choix d’appliquer ou non un traitement d’éducation dépend du rendement du peuplement (taux de croissance à l’hectare). Les principaux traitements se différencient par la hauteur et la grosseur atteinte par la régénération: le dégagement (moins de 1 mètre), le nettoiement (de 1 à 3 mètre), puis l’éclaircie pré-commerciale (un diamètre à hauteur de poitrine compris entre 1 et 9 cm).
Le traitement illustré ci-dessous correspond au dégagement, aussi appelé désherbage ou débroussaillement. Il est effectué de 3 à 5 ans après la CPRS, pour capter une période critique où la végétation compétitive cause des effets néfastes sur les essences désirées.
Dégagement (DEG)
Le dégagement consiste à couper la végétation concurrente pour libérer la régénération d’essences désirées au stade de semis. Il aide à contrer la problématique de l’enfeuillement et permet également de conserver certaines essences en raréfaction, telles que le pin blanc, l’épinette rouge et le thuya occidental. Les inconvénients de ce traitement sont la diminution de la disponibilité des arbres à fruits pour la faune, la diminution de la végétation propice au broutement par les cervidés, le risque de lessivage des nutriments essentiels à la croissance des arbres, puis la baisse d’acceptabilité sociale.
La coupe pendant la période où les feuilles débourrent au printemps est souvent plus efficace. Plusieurs interventions peuvent être nécessaires pour assurer le succès de croissance des plants.
Seule la gélinotte huppée profite de toutes les phases suivant un dégagement. Sinon, l’abondance de la nourriture pour l’orignal et la martre revient davantage 5 ans après le traitement. Ainsi, à partir de la CPRS, suivi du dégagement, on peut calculer de 6 à 10 ans avant le retour de conditions propice à l’alimentation.
Adaptation de Sirard et al. 2014
La vue par drone montre la hauteur modeste des semis d’épinettes plantés en 2017 (3 ans). L’absence de régénération naturelle de feuillus fait en sorte que le portrait global est très proche de celui de la coupe récente. On peut voir un côté de chemin dont le dégagement était plus sévère que l’autre côté.